Longue Traîne

Le Dico du référencementDéfinition longue traine

 

En référence­ment (SEO), la longue traîne est l’ensem­ble des mots clés qui, pris indi­vidu­elle­ment, génèrent peu de traf­ic mais qui, une fois cumulés, peu­vent peser jusqu’à 80 % du traf­ic.

Pour faire sim­ple…

En référence­ment on dis­tingue :

Les mots clés « pri­or­i­taires » / mots « best-sell­ers »* : mots clés défi­nis au préal­able, sur lesquels on pri­orise au niveau du référence­ment (nom du site, de la mar­que ou de l’entreprise, méti­er prin­ci­pal, type de pro­duits ven­dus…). Ce type de mot clé est générale­ment sou­vent recher­ché dans les moteurs et draine donc un traf­ic impor­tant. Par exem­ple, pour un site de recrute­ment on peut imag­in­er que des mots comme « recrute­ment » ou « offres d’emploi » pour­raient être des mots clés pri­or­i­taires.

Les mots de « longue traine » : au-delà des mots clés pri­or­i­taires, votre site est égale­ment trou­vé, dans les moteurs, via une mul­ti­tude d’autres mots clés (ou d’expressions clés). Pris indi­vidu­elle­ment, cha­cun de ces mots clés est peu recher­ché dans les moteurs et génère donc peu de traf­ic vers votre site. Mais, une fois cumulé, l’ensemble de ces mots de “queue de longue traine” (il peut y en avoir des mil­liers, des dizaines de mil­liers… ou plus encore), draine un traf­ic très impor­tant. Les petits ruis­seaux font les grandes riv­ières…

Pour repren­dre l’exemple du site de recrute­ment util­isé précédem­ment, un mot de « longue traine » pour­rait être « recrute­ment chef de pro­duit mar­ket­ing Nantes » (ce n’est qu’un exem­ple, il y a évidem­ment des dizaines de mil­liers d’expressions envis­age­ables)

Définition longue traine

La longue traîne

La longue traîne : plus de précisions

 Ini­tiale­ment, le con­cept de longue traîne a été mis en avant par Chris Ander­son (Rédac­teur en chef du mag­a­zine Wired), dans le livre « The Long Tail », pub­lié en 2004. Chris Ander­son met en évi­dence le fait que, sur cer­tains sites de vente en ligne (pro­posant des mil­liers de références), 20 % des ventes sont générées par des pro­duits « best-sell­ers » alors que 80 % des ventes sont générées par une mul­ti­tude de pro­duits « sec­ondaires ». Cha­cun de ces pro­duits, pris indi­vidu­elle­ment, est, certes, rarement ven­du. Mais, une fois cumulées, toutes les ventes de tous ces pro­duits pèsent donc autour de 80 % du CA glob­al du site !

Chris Ander­son fait donc un con­stat qui pour­rait paraitre con­tra­dic­toire avec la fameuse loi de Pare­to (80 % du CA est généré par 20 % des pro­duits)…. Com­ment expli­quer que cette « loi de Pare­to » ne se véri­fie pas dans le com­merce en ligne ?

C’est très sim­ple… prenons un exem­ple assez car­ac­téris­tique de cette sit­u­a­tion : la vente de musique (le principe serait le même pour des pro­duits tels que les livres ou les DVD… et tout pro­duit « dématéri­al­is­able »)

Dans un mag­a­sin « réel », on va pou­voir pro­pos­er quelques cen­taines, voir quelques mil­liers de références de CD. Il serait sans doute tech­nique­ment pos­si­ble de stock­er beau­coup plus de références mais cela deman­derait une sur­face de stock­age énorme, ce qui coûterait beau­coup d’argent et ne serait donc pas rentable…. Du coup, si je vais chez un dis­quaire (pour ceux nés après 1980 un dis­quaire est un mag­a­sin spé­cial­isé dans la vente de CD…) quel­conque pour acheter « Cuitas les bananas » (le tube légendaire inter­prété par Philippe Risoli en 2001), j’ai très peu de chances de le trou­ver. Il est très prob­a­ble que le dis­quaire préfère laiss­er la place disponible en ray­on au  dernier album de Lady Gaga. Du coup, le dis­quaire ne réalise pas de vente.

Prenons main­tenant le cas d’un site qui vend de la musique en ligne (comme iTunes Store par exem­ple). Evidem­ment, dans ce cas, le stock­age de fichiers musi­caux ne coute qua­si­ment rien. Il est donc pos­si­ble de pro­pos­er à la vente non pas quelques cen­taines de références mais des mil­lions. Au bout du compte, on se rend compte que les ventes cumulées de tous ces titres « sec­ondaires » (qui génère indi­vidu­elle­ment des ventes très faibles), représen­tent une part très impor­tante du CA du site (le chiffre de 80 % annon­cé par Chris Ander­son est par­fois con­testé mais, quelques soit le pour­cent­age exact, le principe reste val­able).

Au-delà des sites de vente en ligne, ce con­cept peut être extrapolé au référence­ment. Sur les sites impor­tants (com­prenant de nom­breuses pages) :

20 % du traf­ic provenant des moteurs  est généré par des mots clés « pri­or­i­taires », c’est-à-dire des mots sou­vent recher­chés dans les moteurs de recherche.

80 % du traf­ic provenant des moteurs est généré par de très nom­breux  mots de « queue de longue traine » (ou mots de « longue traine »). Prise indi­vidu­elle­ment, cha­cune de ces expres­sions est peu recher­chée (quelques fois par mois) et génère donc très peu de traf­ic. Mais il y en a des mil­liers (ou même beau­coup plus) et les petits ruis­seaux font les grandes riv­ières. Au bout du compte, un fois cumulé, le traf­ic généré par tous les mots de longue traîne est très impor­tant.

Défin­tion longue traîne — Le dico du référence­ment — Sep­tem­bre 2011